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Le Tour du Mont Blanc

  • adeuxpasdici
  • 9 août 2016
  • 5 min de lecture

Suite des vacances aujourd’hui.


On s’était quitté au Cinque Terre il y a quelques jours.

Je reprends donc le fil de l’histoire un certain jeudi 14 juillet, au matin, très tôt.

Je quitte officiellement l’Italie par le Tunnel du Mont Blanc, pour débarquer en France, à côté de Chamonix, aux Houches. C’est notre point de séparation avec C. & J .et celui des retrouvailles avec L.

Il fait 3°C degrés dans la vallée. Le choc thermique est conséquent. Les nuages sont bas.


Mais pas le choix, c’est aujourd’hui que commence notre aventure : Notre Tour du Mont Blanc.


Jour par jour et pas à pas :


Jour 1 : Des Houches au Refuge du Truc.

Notre premier jour de trek est marqué par la brume, la pluie et même la neige à près de 2000m. On ne fait que deviner les impressionnantes montagnes à travers les nuages. Après 6h de marche, c’est trempées jusqu’aux os qu’on atteint notre premier refuge, où mauvaise surprise, il n’y a pas de douche. Petit réconfort tout de même, le feu de cheminée qui danse dans l’âtre et nous réchauffe le cœur et le corps.


Jour 2 : Du refuge du Truc au Refuge du Col de la Croix du Bonhomme.

Le soleil fait de timides éclaircies pour notre second jour de randonnée. Nous enchainons plusieurs cols : col de Nant Bornant, Col de Balme puis Col de Bonhomme. Sur la fin, nous traversons de nombreux névés et après 7h30 de marche, on aperçoit le refuge juste en contrebas. Le refuge accueille ce soir 140 personnes, du jamais vu, ça grouille de partout, on se demande un peu où était tous ces randonneurs dans la journée. On apprécie la douche chaude et de pouvoir mettre les pieds sous la table pour la 1ère fois !

On fait les totaux de la journée pour se rendre compte qu’on pulvérise notre record de dénivelé positif en une journée : plus de 1700m de dénivelés positifs, et environ 900m de descente.


Jour 3 : Du Col de la Croix du Bonhomme au Refugio Elisabetta

1er jour de grand soleil et superbes paysages traversés. On atteint le plus haut point de notre randonnée dans la matinée, à 2756m à proximité du col des Fours, d’où on jouit d’un panorama à 360° et sûrement de la plus belle vue de tout le trek : Face à nous : Le Mont Blanc, les Aravis, le Mont Pourri… Sublime !

La descente depuis le col sur les névés se fait sur les fesses, dans une grande partie de rigolade ! La descente se poursuit jusqu’à la ville des glaciers où on profite d’une petite ferme pour y acheter du Beaufort. L’après midi, nous remontons au col de la Seigne, qui marque la frontière entre la France et l’Italie. Nous faisons donc nos premiers pas en Italie pour rejoindre le refuge très sympa d’Elisabetta.


JOUR 4 : du Refugio Elisabetta au refugio Bertone

Nouveau ciel d’un bleu limpide dès le lever du soleil ! Après être redescendues dans la vallée, on entame la remontée, avec vue sur les glaciers (ou ce qu’il en reste), avant une longue et douloureuse redescente sur Courmayeur à travers la station de ski. Pourquoi on n’a pas pris le télésiège pour descendre, on se posera longtemps cette question, surtout arrivées en bas, les genoux complètement bousillés… On profite alors d’une longue pose dans la ville Italienne pour siroter un monaco, pique-niquer, passer dans les ruelles, acheter des lunettes de soleil (avant de perdre l’usage de nos yeux avec la luminosité et la réverbération du soleil sur la neige !)… avant d’entamer une nouvelle longue montée de l’autre côté de la vallée et atteindre enfin le très chouette refuge Bertone.


JOUR 5 : Du Refugio bertone au Gite de la Peule

Aujourd’hui, L. se réveille avec un an de plus. 25 ans fêtés à cheval entre l’Italie et la Suisse. Le soleil nous accompagne encore toute la journée. Après une matinée plutôt douce, on entame la montée pour atteindre le refuge Elena, face au glacier. Nous continuons notre chemin pour encore 500m de dénivelés pour atteindre le Grand Col ferret qui marque la frontière entre l’Italie et la Suisse. De là, on entame la redescente sur l’autre versant jusqu’à notre gite d’alpage, très sympathique où on profitera de notre fin d’après midi au soleil avec une bière et des chips, et avec en fond sonore, le tintement des cloches des vaches.


JOUR 6 : Du Gite de la Peule au Relais d’Arpette

Grand soleil à nouveau, c’est parfait. On parcoure pas mal de kilomètres aujourd’hui et les pieds le font ressentir. On traverse plusieurs petits villages Suisses typiquement Savoyards. L’après midi, après s’être goinfrées au passage, de framboises, on remonte jusqu’au village de Champex, petite station d’été avec son lac. Puis on poursuit notre étape jusqu’au relais d’Arpette, un peu plus haut. On profite le soir de notre première fondue savoyarde du séjour ! Miiiam


JOUR 7 : Du relais d’Arpette au col de la Forclaz

Nouvelle journée de grand soleil pour affronter la plus technique des étapes. On part donc tôt pour l’ascension de la longue montée rocheuse jusqu’à la fenêtre d’Arpette à plus de 2700m d’altitude. Ca chauffe les mollets, ça nous rappelle le GR 20, c’est rocheux à souhait et en haut la vue est large sur les deux vallées. On redescend doucement pour ne pas sacrifier de nouveaux nos genoux et on change légèrement nos plans puisqu’on rejoint le Col de la Forclaz, plutôt que le Refuge du Col de Balme qui a très mauvaise réputation ! Et surprise, on arrive juste à l’heure pour assister au passage au Col du tour de France !


JOUR 8 : Du col de la Forclaz au Gite de la Flégère

Suite à notre changement de trajet de la veille, on se fait avancer légèrement en voiture jusqu’à Tré le Champs, où nous repassons en France. On commence l’ascension entre nuages et éclaircies, entre rochers et sentiers, entre échelles et mains courantes, offrant une superbe vue sur la vallée de Chamonix. On arrive alors au très joli Lac Blanc, où on passe l’aprem au soleil, avant de finir notre journée de marche au refuge de la Flégère.


JOUR 9 : Du Refuge de la Flégère aux Houches

Dernière journée de randonnée déjà ! Et comme la 1ère journée, c’est les nuages qui refont leur apparition. On sait qu’ils annoncent des orages, du coup on décide de partir très tôt car on sait qu’on a des crêtes rocheuses à franchir. Mais 45min après avoir commencé, on commence à entendre le tonnerre gronder… Ni une ni deux, on accélère le pas et on arrive à se réfugier à temps sous un petit cabanon de téléphérique. L’orage éclate sur les cimes, et nous on attend que ça passe. On sait déjà que les crêtes rocheuses ça ne sera pas pour nous. On décide donc de redescendre dans la vallée pour rejoindre Chamonix puis finir la randonnée par le fond de vallée plutôt que les Crêtes. On se laisse forcément tenter par un resto à Chamonix avant de poursuivre jusqu’aux Houches. Bien sûr, 20min avant d’arriver, on se rechoppe l’orage et la pluie, et on arrive, détrempée au gite.

Le soir, on passe une belle soirée avec nos Ch’tits, se remémorant les meilleurs moments du TMB, trinquant à notre aventure, le sourire aux lèvres, avec cette expression qui sonne comme une victoire : « We di dit ! »


Merci à ma L. pour cette nouvelle belle aventure et une petite pensée à tous les randonneurs du chemin et toutes les personnes qui ont partagé de beaux moments avec nous sur le TMB.

Je pense bien sûr à nos 2 ch’tits, mais aussi nos 2 Belges tellement drôles et attachants, notre couple d’anglais avec qui nous avons partagé un coin de cabanon pendant l’orage, nos 2 Espagnols, la famille anglaise avec leurs jeunes si courageux, le personnel du refuge Elisabetta, nos cocos qu’on aura attendu jusqu’à la fin, nos basques et leur Beaufort beaucoup trop lourd, et tous les autres…



 
 
 

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