La toute première fois...
- adeuxpasdici
- 22 mars 2016
- 3 min de lecture

Même s'il y a eu de nombreuses randonnées pendant mon enfance, avec mes parents et la famille, j'ai vraiment commencé et apprécié la rando à partir du moment où j'ai eu une voiture, à 18 ans. C'était l'occasion de se rendre où je voulais, au départ des sentiers, et marcher. Ca a donc commencé doucement en 2009, ça s'est renforcé en 2010, et puis en 2011, il y a eu le projet moteur avec L. : Faire le GR 20 en Corse pour l'été 2011. Une idée un peu folle, alors qu'on n'avait jamais vraiment fait ça, qu'on ne savait pas ce qu'on valait sur une randonnée de plusieurs jours, si on aimerait... Mais ça faisait déjà un petit moment que ça nous trottait dans la tête.
Avant ça, il fallait quand même qu'on se teste un minimum, en montagne, sur quelques jours.
On a jeté notre dévolu pas très loin de chez nous, dans le Cantal.

A tout juste 20 ans, L. et moi, étions donc parties pour une rando itinérante, seulement 3 jours, mais c'était notre première fois.
Et j'en garde un souvenir impérissable, et magique.
On était tellement mal équipées, surtout moi. Un vieux sac de randonnée acheté sur le bon coin, des vieilles chaussures de randonnée récupéré dans un placard poussiéreux, un pantacourt pas vraiment confortable, un matelas en mousse tout déchiqueté et un énorme sac de couchage pas du tout adapté à la rando.
Bref, un sac bien trop gros et bien trop lourd, mais sur le moment, avec mes yeux de débutante, je n'ai rien vu de tout ça.
Sûrement que certaines montées nous ont paru un peu difficiles, sûrement qu'on s'est réveillées après une froide nuit en tente un peu courbatues, sûrement qu'on a pas kiffé les pâtes pas assez cuites préparées sur la popote... Sûrement, mais je ne me souviens pas de ces détails négatifs qui laissent très vite place au seul souvenir de la beauté des paysages et des superbes moments en pleine nature.
Je ne garde que le bonheur de cette aventure. C'était au mois de juin 2011. La montagne ne m'avait jamais paru aussi verte, aussi lumineuse dans sa tenue estivale. Et il y avait aussi une multitude de fleurs. Certains noms sont encore aujourd'hui de doux évocateurs de bonheur : Mandailles, le Puy Mary, le Puy Griou, le Falgoux... Je revois le chemin de crête après le Puy Mary, jusqu'à la Brèche de Roland, je me souviens des burons, en ruines ou majestueusement restaurés, des impressionnantes vaches Salers, au poil acajou et aux immenses cornes, je me rappelle les minuscules villages en pierre de lave si paisibles, je repense à ce soleil superbe qui nous a accompagné pendant les 3 jours et au vent de folie que nous avons eu la seconde nuit au sommet d'une montagne (quelle idée de planter une tente sur un sommet !), je revois les vues plongeantes sur les vallées et cette impression d'immensité...
J'avais été subjuguée par la beauté du Cantal, qui a constitué un excellent terrain d'essai. La passion de l'itinérance à pied est née ce week-end là, je crois.
Et je garde également un amour profond pour le Cantal, qui allie tout ce que j'aime, la montagne, verte et ouverte, des espaces véritablement sauvages, des villages de caractère, le patrimoine et les vieilles pierres, et la bonne bouffe (On est en Auvergne quand même !)
(Ai-je déjà évoqué mon chauvinisme sur ce blog ?)






Randonnée le GR 400, boucle de la vallée de Mandailles au départ du Lioran, en 3 petits jours.
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